Bactériologie des plaies chroniques

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  • La peau saine héberge un microbiome de façon naturelle
  • Une plaie avec mise à nu du derme et des structures sous-cutanées constitue un milieu favorable pour la prolifération des bactéries : humidité, chaleur, nutriments
  • Il est donc "normal" de découvrir des germes à la surface d'une plaie


Microbiome des plaies

  • C'est l'ensemble des micro-organismes présents à la surface d'une plaie

Bactéries planctoniques

  • On a très longtemps évoqué la présence de colonies d'une ou plusieurs espèces. Ces bactéries "flottantes" dans le milieu de la plaie étaient nommées bactéries planctoniques
  • Les études ont montré la présence d XXXXX espèces par plaie

Biofilm

  • Depuis quelques années, on évoque la présence de biofilm à la surface des plaies

Microbiome et terrain

  • Modification qualitative et quantitative
  • variation en fonction du temps : plus les plaies sont anciennes plus il y a des BGN

Plus les plaies sont profondes et anciennes → plus il y a des anaérobies

  • composition :
- bactéries planctoniques
- biofilm

Variation en fonction des facteurs liés à l'hôte

  • Continuum


Bactériologie des plaies chroniques

Microbiote cutané

  • Sur peau saine, il existe une flore commensale. Cette flore est physiologiquement utile et participe notamment à l'immunité innée empêchant le développement d'espèces plus agressives
  • Dans les conditions normales, les germes commensaux ne franchissent pas la barrière épidermique mais, en cas d'effraction cutanée, ils trouvent sur la plaie un milieu de développement favorable

===Flore résidente

Flore transitoire

Biofilm

  • Le biofilm est une organisation bactérienne spécifique dans laquelle des bactéries se structurent en communauté, d'une ou plusieurs espèces, au sein d'une matrice glycoprotéique. Dans ce biofilm les bactéries . Le biofilm ainsi constitué est résistant aux antiseptiques, aux antibiotiques et à l'immunité de l'hôte
  • Un biofilm est présent dans 60 %[1] à 80 %[2] des plaies chroniques selon les études. Une méta-analyse récente confirme leur présence dans 78.2 % des cas[3]

Conséquence de la présence de bactéries à la surface de la plaie

  • La peau possède un rôle immunitaire. Certaines cellules de l'épiderme et du derme peuvent reconnaître des antigènes de la paroi de certaines bactéries

Chez un individu immuno-compétent, la présence de germes sur le fond de la plaie va déclencher une réaction inflammatoire aiguë qui aboutit à la phagocytose et à la destruction des micro-organismes

  • Chez un patient dont les capacités immunitaires sont limités ou réduites, cette réaction inflammatoire peut être réduite. La prolifération bactérienne peut se développer et des signes d'infection apparaître

Continuum

  • En fonction des facteurs liés aux bactéries (type / densité / virulence) et des facteurs de réponse liés à l’hôte, on définit 4 stades :

Contamination

  • Présence de germes en faible quantité issus de la flore résidente et de la flore transitoire
  • Ces germes ne se multiplient pas et il n'y a pas de réaction inflammatoire
Colonisation
  • Présence de germes qui prolifèrent, mais leur quantité et leur virulence restent insuffisantes pour provoquer une infection
  • La cicatrisation se poursuit
Colonisation critique
  • Présence de germes qui prolifèrent et dont la quantité et la virulence interfèrent avec le processus de cicatrisation qui est ralenti voire arrêté
  • Il s'agit de germes de la flore commensale avec une quantité de 105 UFC / gr tissu
Infection
  • Présence de germes qui se multiplient. La charge bactérienne dépasse les possibilité de réponse de l’hôte

Inflammation

Infection

Selon réponse de l’hôte

  • Notion d'équilibre entre charge et virulence / et réponse de l’hôte
  • Si réponse de l’hôte diminuent (facteurs généraux et locaux) > infection


  • Une plaie chronique définie par une durée d'évolution de plus de 6 semaines est obligatoirement colonisée par des micro-organismes

Bactériologie de la peau saine

  • La peau saine sans effraction héberge un microbiote complexe fait
- d'une flore résidente
- d'une flore transitoire issue de l'environnement des flores digestives ou génitales
  • Ces germes vivent dans un état d'équilibre

Bactériologie des plaies chroniques

  • Une plaie est systématiquement colonisée par les micro-organismes du microbiote cutané

Bactériologie

  • Une plaie chronique avec exposition des tissus cutanés et sous-cutanés est un milieu favorable au développement et à la prolifération de micro-organismes

Flore complexe

  • Une plaie chronique est un milieu favorable à la prolifération de micro-organismes (Humidité / Chaleur / Nutriments ...)
  • On trouve à la surface d'une plaie chronique
- les germes du microbiote cutané
- une flore de contamination qui ne peut se développer sur une peau normale, saine. Ces germes proviennent du milieu extérieur, des flores digestive ou génitale, mais peuvent également être apportés lors des soins par un soignant

Biofilm

  • Les germes à la surface d'une plaie peuvent former un biofilm
- Un biofilm est une colonie mono ou poly-bactérienne engluée dans une matrice glycoprotéique qui s’accroche à une surface d'adhésion
- Cette organisation est résistante aux antiseptiques, aux antibiotiques et aux défenses immunitaires de l'hôte
  • Un biofilm est présent dans 60 %[4] à 80%[5] des plaies chroniques selon les études. Une méta-analyse récente, confirme leur présence dans 78.2 % des cas[6]

Références

  1. James GA, Swogger E, Wolcott R, Pulcini E, Secor P, Sestrich J, et al. Biofilms in chronic wounds. Wound Repair and Regeneration. 2008;16(1):37-44
  2. Romling U, Balsalobre C. Biofilm infections, their resilience to therapy and innovative treatment strategies. Journal of Internal Medicine. 2012;272(6):541-561
  3. Malone M, Bjarnsholt T, McBain AJ, James GA, Stoodley P, Leaper D, et al. The prevalence of biofilms in chronic wounds: A systematic review and meta-analysis of published data. Journal of Wound Care. 2017;26(1):20-25
  4. James GA, Swogger E, Wolcott R, Pulcini E, Secor P, Sestrich J, et al. Biofilms in chronic wounds. Wound Repair and Regeneration. 2008;16(1):37-44
  5. Romling U, Balsalobre C. Biofilm infections, their resilience to therapy and innovative treatment strategies. Journal of Internal Medicine. 2012;272(6):541-561
  6. Malone M, Bjarnsholt T, McBain AJ, James GA, Stoodley P, Leaper D, et al. The prevalence of biofilms in chronic wounds: A systematic review and meta-analysis of published data. Journal of Wound Care. 2017;26(1):20-25