Plaie tumorale - Odeurs
Les plaies tumorales sont souvent source d'Odeurs désagréables qui incommodent le patient, l'entourage et les soignants
Origine de la mauvaise odeur des plaies tumorales
Bactéries et tissus nécrosés
- Les plaies sont colonisées par des bactéries aérobies et anaérobies
- Les anaérobies semblent jouer un rôle essentiel dans la production de mauvaise odeur → c'est ce qui explique, entre autres, la fréquence d’odeurs dans les plaies profondes ou avec des décollements cutanés entretenant des pertuis profonds
- Les bactéries libèrent, au cours de leur métabolisme, des composés volatiles responsables de mauvaise odeur → il s'agit des composés qui expliquent également l'odeur spécifique des selles et des flatulences
- Les bactéries disposent d'enzymes permettant de digérer les tissus nécrosés en produisant d'autres composés volatiles comme la putrescine ou la cadavérine
Hygiène précaire
- Défaut d'hygiène du patient
- Les crèmes émollientes appliquées sur la peau péri-lésionnelle → si la peau n'est pas lavée, ces produits rancissent et peuvent participer à la mauvaise odeur des plaies
Pansements occlusifs
- Il s'agit de pansements maintenus en place plusieurs jours et sous lesquels on découvre une odeur désagréable sans pour autant avoir des critères d'infection → Hydrocolloïdes / Pansements de Thérapie par Pression Négative / Électrostimulation
Les patients (et soignants) se plaignent bien souvent d’odeurs nauséabondes, le plus souvent liées à la présence de germes anaérobies présents dans la masse tumorales. Ces odeurs sont un véritable handicap physique et social. Dès l’apparition d’odeurs, des pansements au charbon peuvent être positionnés dans le but de servir de filtre. Si les odeurs persistent, elles peuvent être traitées par un bactéricide local (pansement à l’Ag, au PHMB, antiseptique) pendant 8 à 10 jours, qui ne sera efficace que si les bactéries sont présentes à la surface de la plaie ; Ou par l’administration de Metrodinazole (Flagyl®, Tiberal®, Rosex®) par voix locale ou générale, dont l’utilisation est généralement réservée à la phase palliative de la maladie. [12] [13] [14]