Différences entre versions de « Pression d'orteil »

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I lazareth
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La mesure de la '''Pression au Gros Orteil''' (PGO)<ref>https://www.jvascsurg.org/article/S0741-5214(13)00710-6/pdf</ref><ref>Lazareth I. LA mesure de la pression digitale. J Mal Vasc 2016;14(2):110-111</ref> permet d'envisager le diagnostic et la gravité de l’[[Artériopathie oblitérante des membres inférieurs|artériopathie oblitérance des membres inférieurs]]
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La mesure de la pression digitale renseigne sur la vascularisation distale
 
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des extrémités. Elle peut être réalisée aux pieds et aux mains.
 
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Plusieurs techniques sont possibles : par pléthysmographie, par photopléthysmographie
 
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ou par laser Doppler. Les appareils utilisant la
 
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photopléthysmographie ont comme avantage leur petite taille, qui
 
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permet l’utilisation en ambulatoire et leur coût plus faible. Les
 
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appareils utilisant le laser Doppler sont plus fiables pour les valeurs
 
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basses et permettent de visualiser la vasomotion microcirculatoire.
 
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Utilisation dans l’artériopathie des membres inférieurs La pression
 
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d’orteil a un intérêt diagnostique et pronostique. Depuis les
 
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premiers travaux de Carter en 1971, les études portant sur la sensibilité
 
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et la spécificité de la mesure de la pression du gros orteil pour
 
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dépister l’artériopathie des membres inférieurs ont été peu nombreuses
 
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mais toutes concordantes. La mesure de l’index de pression
 
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du gros orteil (IPGO), fraction de la valeur absolue de la pression du
 
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gros orteil sur la pression humérale, a une sensibilité située entre
 
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90 et 100 % pour dépister l’artériopathie. Le seuil habituellement
 
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utilisé est celui de 0,7. L’IPGO a ainsi une sensibilité beaucoup plus
 
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grande que l’index des pressions systoliques distales pour dépister
 
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l’artériopathie, en particulier dans les populations à risque de
 
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médiacalcose : diabète, insuffisance rénale, âge > 80 ans. En valeur
 
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absolue, la pression du gros orteil (PGO) donne des indicationspronostiques sur la gravité de l’artériopathie. Elle est essentielle
 
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pour définir l’ischémie critique chronique, dont la valeur seuil a
 
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été fixée à 30 mmHg. Elle est utile pour décider de l’utilisation
 
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de la compression en cas d’oedèmes des membres inférieurs ou
 
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d’ulcères de jambe à participation veineuse, et d’artériopathie où
 
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le seuil de 50mmHg a été proposé comme seuil autorisant le port
 
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de la compression. Utilisation dans l’atteinte des petites artères
 
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des membres supérieurs et inférieurs. La mesure des pressions
 
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digitales des mains permet de dépister des occlusions des artères
 
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digitales dans le cadre d’artériopathies digitales qu’il s’agisse de
 
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la sclérodermie systémique, de la thromboangéite de Buerger,
 
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d’artériopathies professionnelles. Elle donne une indication sur la
 
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gravité de l’artériopathie et peut faire partie des critères décisionnels
 
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pour utiliser les prostanoïdes. Des études de suivi sont
 
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nécessaires pour savoir si le niveau de pression digitale est corrélé
 
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au risque d’ulcération digitale.
 
  
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==Généralités==
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[[Fichier:Systoe.png|vignette|Mesure de la PGO par Systoe®
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===Définition et principe===
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* LA PGO correspond à la mesure de la pression systolique au niveau de l'hallux
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* Cette mesure peut se faire par pléthysmographie, par photopléthysmographie ou par laser Doppler
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* Le principe est le même que celui de la mesure de la pression humérale
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::- un manchon de taille adapté est positionné autour de la l'hallux
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::- la pulpe de l'hallux est vidée de sang par surréservation et massage
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::- on gonfle le manche à une pression supra-systolique, puis on dégonfle progressivement
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::- lorsque la pression systolique est équivalente à celle du manchon, un signal est émis permettant d'objectiver la PGO
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::- il existe des appareils de petite taille facilement utilisables
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===Comment faire la mesure ?===
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* Cette mesure peut se faire par pléthysmographie, par photopléthysmographie ou par laser Doppler chez un patient au repos allongé
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* Les appareils utilisant la photopléthysmographie ont comme avantage leur petite taille, qui permet l’utilisation en ambulatoire et leur coût plus faible
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::- [http://www.atysmedical.com/pages/produits/systoe.php SysToe (AtysMedical)] par exemple
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::- [https://www.mesimedical.com/fr/ MESI (Mesimedical)] →  voir [https://vimeo.com/433973071 video]
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* La mesure conjointe de la PGO et de la pression artérielle humérale permet de mesure l''''Indice de Pression du Gros Orteil (IPGO)''' selon le même principe que la mesure de l'[[Indice de Pression Systolique (IPS)|Indice de Pression Systolique]] (IPS)
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::- IPGO  =  PGO / Pression humérale
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===Limites de la mesure===
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* Anomalies de l'orteil → trouble trophique  / orteil trop court / orteil douloureux / hyperkératose
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* Trouble du rythme
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* Vasoconstriction périphérique → syndrome de Raynaud / traitement vaso-constricteur...
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==Intérêts de la PGO==
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===Intérêt diagnostique===
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* Le dépistage de l'AOMI peut se faire avec cette mesure qui est plus sensible que celle de l'[[Indice de Pression Systolique (IPS)|IPS]]
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* Sa sensibilité est proche de  90 à 100 %
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* Le diagnostic d'AOMI peut être retenu pour un IPGO ≤0.7
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===Intérêt pronostique===
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* La mesure de la pression digitale renseigne sur la vascularisation distale des extrémités et donc sur la gravité de l'AOMI
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* Le diagnostic d'[[ischémie critique]] est retenu pour une PGO ≤ 30 mm Hg dans un contexte d’œdème et ou d'ulcère de jambe d'étiologie mixte
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==Référence==
  
  
 
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Version actuelle datée du 3 septembre 2020 à 10:01

La mesure de la Pression au Gros Orteil (PGO)[1][2] permet d'envisager le diagnostic et la gravité de l’artériopathie oblitérance des membres inférieurs

Généralités

Mesure de la PGO par Systoe®

Définition et principe

  • LA PGO correspond à la mesure de la pression systolique au niveau de l'hallux
  • Cette mesure peut se faire par pléthysmographie, par photopléthysmographie ou par laser Doppler
  • Le principe est le même que celui de la mesure de la pression humérale
- un manchon de taille adapté est positionné autour de la l'hallux
- la pulpe de l'hallux est vidée de sang par surréservation et massage
- on gonfle le manche à une pression supra-systolique, puis on dégonfle progressivement
- lorsque la pression systolique est équivalente à celle du manchon, un signal est émis permettant d'objectiver la PGO
- il existe des appareils de petite taille facilement utilisables

Comment faire la mesure ?

  • Cette mesure peut se faire par pléthysmographie, par photopléthysmographie ou par laser Doppler chez un patient au repos allongé
  • Les appareils utilisant la photopléthysmographie ont comme avantage leur petite taille, qui permet l’utilisation en ambulatoire et leur coût plus faible
- SysToe (AtysMedical) par exemple
- MESI (Mesimedical) → voir video
  • La mesure conjointe de la PGO et de la pression artérielle humérale permet de mesure l'Indice de Pression du Gros Orteil (IPGO) selon le même principe que la mesure de l'Indice de Pression Systolique (IPS)
- IPGO = PGO / Pression humérale

Limites de la mesure

  • Anomalies de l'orteil → trouble trophique / orteil trop court / orteil douloureux / hyperkératose
  • Trouble du rythme
  • Vasoconstriction périphérique → syndrome de Raynaud / traitement vaso-constricteur...

Intérêts de la PGO

Intérêt diagnostique

  • Le dépistage de l'AOMI peut se faire avec cette mesure qui est plus sensible que celle de l'IPS
- notamment dans des populations et des groupes à risque d'IPS faussement rassurant → les patients âgés, les patients diabétiques ou insuffisants rénaux
  • Sa sensibilité est proche de 90 à 100 %
  • Le diagnostic d'AOMI peut être retenu pour un IPGO ≤0.7

Intérêt pronostique

  • La mesure de la pression digitale renseigne sur la vascularisation distale des extrémités et donc sur la gravité de l'AOMI
  • Le diagnostic d'ischémie critique est retenu pour une PGO ≤ 30 mm Hg dans un contexte d’œdème et ou d'ulcère de jambe d'étiologie mixte

Référence

  1. ↑ https://www.jvascsurg.org/article/S0741-5214(13)00710-6/pdf
  2. ↑ Lazareth I. LA mesure de la pression digitale. J Mal Vasc 2016;14(2):110-111
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