Morphine - Effets indésirables

De PlaieXpertise - Base de connaissances
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Les Effets indésirables de la morphine doivent être anticipés, prévenus et traités.

Constipation

  • Effet secondaire le plus fréquent et persistant pendant toute la durée du traitement.
  • Conduite à tenir:
- traitement préventif et systématique par des laxatifs(agents osmotiques en 1èreintention +/-lubrifiants)quelle que soit la dose dès le 1er jour et pendant toute la durée du traitement
- conseils hygiéno-diététiques → apport liquidien important et consommation de fibre
- rotation des opioïdes à envisagée si constipation opiniâtre malgré un traitement bien conduit (manifestation de cet effet est variable d’un opioïde à un autre)→ fentanyl transdermique +++
- réévaluation de la dose minimum efficace

Nausées & Vomissements

  • Fréquents uniquement en début de traitement (48 à 72 h), d’intensité variable, en général facilement contrôlés par antiémétiques.
  • En cas de nausées ou vomissements persistantes (>72h),la rotation des opioïdes est à envisager.
  • Si des nausées apparaissent au cours d’un traitement jusque-là bien supporté, penser à une autre cause que la morphine
  • Conduite à tenir
- traitement curatif → privilégier les formes à libération prolongée (LP) ou les formes lyoc.
- METOCLOPRAMIDE: avant les repas (adaptation de la posologie selon la fonction rénale) avec une durée de traitement la plus courte possible
- Primpéran®: 5 à 10 mg, 3 fois par jour (à préférer chez le sujet âgé)
- Anausin®, LP: 15 mg par prise, 1 à 2 fois/jour
- METOPIMAZINE(VogalèneLyoc®): max 7,5 à 15 mg par prise, max 4 fois/jour
- HALOPERIDOL(Haldol® faible):3 à 5 gouttes,3 fois/jour(si hallucinations associées)à adapter progressivement en fonction de l’efficacité.

Somnolence et sédation

  • Fréquentes en début de traitement, elles régressent en quelques jours
  • Favorisées par le terrain
- sujet âgé
- association aux psychotropes dépresseurs centraux (neuroleptique, benzodiazepine).
  • Si la somnolence apparaît au cours d’un traitement jusque-là bien équilibré, penser à faire un ionogramme sanguin (calcémie…), un scanner cérébral pour rechercher une autre étiologie
  • Conduite à tenir
- informer les patients
- réévaluer les psychotropes non nécessaires
- réévaluer la posologie de morphine (dose minimum efficace)
- rotation des opioïdes à envisager. Demander l’avis d’un médecin expérimenté si besoin
  • La somnolence et la sédation peuvent être un premier signe de surdosage si elles sont accompagnées de myosis et bradypnée => si besoin NALOXONE (Narcan®, Naslcue®)3 associée à l’oxygénothérapie