Myiases
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Des Asticots sont parfois présents à la surface des plaies. Cette pathologie, dont il existe plusieurs formes, porte le nom de Myiase

Larves sur une plaie - Plus de photos
Généralités
- Les myiases sont des parasitoses humaines dues à la présence de larves (« asticots ») de mouches
- Les espèces de mouches responsables de myiases sont nombreuses :
- - certaines sont essentiellement tropicales
- - d’autres se rencontrent dans toutes les zones du globe
- Cycle de la mouche
- - les mouches adultes pondent des œufs
- - les œufs se transforment en larves
- - les larves grossissent en se nourrissant :
- - soit de tissus vivants
- - soit de tissus en décomposition / tissus morts
- L'infestation cutanée se fait par différents modes :
- - contact direct de la peau avec une surface inerte (linge / sol) sur lesquels les œufs ont été déposés
- - transport des œufs sur la peau par un autre arthropode
- - pénétration intra-cavitaire des larves
- - ponte directe sur peau saine ou sur une plaie
- Plusieurs tableaux cliniques sont décrits, nous en envisagerons deux qui peuvent concerner les jambes :
- - les myiases des plaies
- - les myiases furonculoïdes qui font parties des étiologies d'ulcères tropicaux
Myiases des plaies
- Ce type de myiases peut se rencontrer dans les pays tempérés occidentaux, notamment en période chaude et lorsque les conditions d'hygiène sont parfois limites
- Les mouches, attirées par l'odeur des plaies, pondent à la surface de la lésion
- Il s'agit le plus souvent des mouches vertes ou noires appelées communément Mouches à viande !
- Les larves se nourrissent de tissus dévitalisés mais parfois également de tissus sains creusant des galeries dans les berges des plaies
- Le diagnostic est alors clinique : les larves se déplacent, en nombre variable sur une plaie
- Le traitement consiste en une irrigation et une extraction manuelle, manu militari, de ces hôtes étrangers
Myiases furonculoïdes
Généralités
- Il s'agit d'une contamination en milieu tropical
- On distingue deux tableaux cliniques qui peuvent parfois prendre l'aspect d'une ulcération chronique de jambe
- - les myiases d'Afrique à Cordylobia anthropophaga
- - les myiases d'Amérique centrale ou du sud à Dermatobia hominis
Myiase africaine
- On parle souvent de Ver de Cayor.
- La mouche Cordylobia anthropophaga pond ses œufs sur le sol ou sur du linge mouillé
- Au contact de la chaleur cutanée, l’œuf éclot, donnant issue à une larve qui s’enfonce immédiatement à travers la peau
- Quelques jours après la pénétration cutanée de la larve, apparaît une lésion inflammatoire qui prend l'aspect d'un furoncle. Le patient peut ressentir des piqûres ou un prurit
- La larve peut alors être visible par cet orifice
- Lorsqu’elle a atteint son développement maximal, la larve quitte la peau pour tomber sur le sol et poursuivre son cycle
- Le traitement consiste en une extraction mécanique
- - le plus souvent on peut les extraire en appuyant de part et d'autre du "furoncle" → la larve sort alors spontanément
- - dans certains cas, il faut élargir l'orifice avec un coup de bistouri avant de l'extraire
Myiase américaine
- Les myiases du continent américain sont essentiellement dues à Dermatobia hominis
- On parle de Ver macaque
- La mouche dépose ses œufs sur un insecte " piqueur" (hématophage)
- Les œufs sont ensuite déposés sur la peau de l'homme lors d'un repas sanguin de l'insecte piqueur
- A la faveur de la chaleur cutanée, l’œuf éclot et la larve libérée pénètre la peau et donne, là encore, une lésion inflammatoire type furoncle plus profond et de taille plus importante que pour les "lésions africaines"
- La douleur est souvent plus importante et ce tableau se complique parfois d'abcès ou de lymphangite
- le traitement consiste, là encore, en une extraction mécanique. Mais, en raison de la forme de la larve et de la présence de petites "épines" sur son corps, le recours à la chirurgie est plus fréquente